La « post-radio » : La radio comme langage à l'heure numérique
Par Christophe Rault
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11h30
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La radio de papa et de grand-papa a 100 ans. On hésite sur son pronostic : doit-on l'enterrer avec ses ciseaux et ses collants ou doit-on l’exhumer et la faire revivre? Où est-elle toujours là, identique, mais différente?
L'âge d'or de la radio est généralement situé dans l'après-guerre, avant l'arrivée de la télévision. Depuis, elle s'éteindrait tout doucement, réduite à sa simple fonction de transmission, d'information, de juke-box musical continue. Sa force (son instantanéité, le direct, l'éphémère) est devenue une faiblesse : le média « aveugle » est aussi devenu amnésique de sa propre histoire, de son propre langage.
Et arrivent le numérique et Internet. Malgré la nostalgie ambiante de la bande magnétique, la radio retrouve ses lettres de noblesse : oui, bien sûr, c'est un langage avec sa syntaxe, ses styles, sa grammaire. Elle représente le monde d'une manière objective, elle témoigne de celui-ci et l'utilise à des fins créatives. C'est un art et un savoir-faire. Enfin, elle n'est plus soumise à son intégration dans un flux en continu et éphémère. Une pièce radio est maintenant copiée, partagée, réécoutée, étudiée, donnée, balado-diffusée.
À travers l'évocation de mon parcours (arteradio.com, la musique, l'Atelier de création sonore et radiophonique de Bruxelles), et la récolte d'idées prises dans quelques ouvrages de référence, je vais tenter, en 25 petites minutes, de vous montrer que la radio, l’« art radio », a trouvé dans le bouillonnement d'Internet et la rapidité du monde actuel, l'endroit idéal où déposer sa lenteur toute relative et ses particularités propres. Une contre-histoire de la radio est désormais possible.
L'âge d'or de la radio est généralement situé dans l'après-guerre, avant l'arrivée de la télévision. Depuis, elle s'éteindrait tout doucement, réduite à sa simple fonction de transmission, d'information, de juke-box musical continue. Sa force (son instantanéité, le direct, l'éphémère) est devenue une faiblesse : le média « aveugle » est aussi devenu amnésique de sa propre histoire, de son propre langage.
Et arrivent le numérique et Internet. Malgré la nostalgie ambiante de la bande magnétique, la radio retrouve ses lettres de noblesse : oui, bien sûr, c'est un langage avec sa syntaxe, ses styles, sa grammaire. Elle représente le monde d'une manière objective, elle témoigne de celui-ci et l'utilise à des fins créatives. C'est un art et un savoir-faire. Enfin, elle n'est plus soumise à son intégration dans un flux en continu et éphémère. Une pièce radio est maintenant copiée, partagée, réécoutée, étudiée, donnée, balado-diffusée.
À travers l'évocation de mon parcours (arteradio.com, la musique, l'Atelier de création sonore et radiophonique de Bruxelles), et la récolte d'idées prises dans quelques ouvrages de référence, je vais tenter, en 25 petites minutes, de vous montrer que la radio, l’« art radio », a trouvé dans le bouillonnement d'Internet et la rapidité du monde actuel, l'endroit idéal où déposer sa lenteur toute relative et ses particularités propres. Une contre-histoire de la radio est désormais possible.